Κυριακή 13 Σεπτεμβρίου 2015

Eglise orthodoxe au Kenya: «Le message de l’orthodoxie est intemporel et dépasse les tribus et les langues»


 
 Turkana orthodoxe (voir ici)
L’Orthodoxie est parvenue jusqu’ ici à l'initiative de la population locale. Ils étaient à la recherche de la véritable Église. De retour en 1932, les Kenyans orthodoxes ont écrit une lettre au patriarche Meletios pour être reçus dans le Patriarcat d'Alexandrie, le patriarche leur a donné une réponse positive, mais il est décédé peu après. Les Kenyans ont de nouveau écrit une lettre, cette fois au Patriarche Christophe. En 1942, le métropolite Nicolas d'Axoum est venu à nous, supervisa tout, et en 1946, l'Eglise du Kenya a été reçue dans la communion avec le Patriarcat d'Alexandrie.
Peu après, le mouvement de libération contre le régime colonial au Kenya, a commencé. C’était en 1952. Il y avait beaucoup de paroisses orthodoxes du côté des rebelles, et les pasteurs protestants comme les prêtres catholiques ont qualifié le soulèvement de rébellion de païens et de sauvages. Ils ont emprisonné les prêtres orthodoxes. Par exemple, le père George Arthur Kaduna, le premier évêque "noir" au Kenya, a passé dix ans en prison en même temps que le futur président du pays et chef de la tribu Kikuyu, Jomo Kenyatta.
Le président a légué après sa mort, une parcelle de terrain pour la construction d'un séminaire orthodoxe, qui a ouvert ses portes en 1982. L'archevêque actuel de l'Albanie, Anastasios, a ouvert ce séminaire. Nous avons commencé avec des cours particuliers, le week-end, par l'étude de la Liturgie seulement, et maintenant le séminaire a atteint un niveau sérieux, nous pouvons attribuer des diplômes à des étudiants. Donc, cela fait maintenant partie de notre histoire.


Père Phillip Gatari, prêtre orthodoxe du Kenya (voir ici)

Metropolitan Makarios (Tillyrides) of Kenya, «Adventures in the Unseen III: The Mission Continues»
Jean-Claude Larchet, Orthodoxie.com

Adventures in the Unseen Metropolitan Makarios (Tillyrides) of Kenya, «Adventures in the Unseen III: The Mission Continues», Orthodox Research Institute, Rolligsford, 2011, 364 p.
« Aventures dans l'invisible: La Mission continue » est le troisième volume de la série « Aventures dans l’Invisible » consacrée à la Mission orthodoxe en Afrique. La manière dont l’Orthodoxie a été introduite en Afrique orientale au cours du XXe siècle, et la façon dont elle a pris racine et s’est développée relève du miracle. De l’Ouganda, elle s’est répandue au Kenya, en Tanzanie et dans toute l’Afrique. Ces dernières années, les Églises orthodoxes de Finlande, Grèce, Chypre et d’Amérique ont soutenu financièrement leur Eglise sœur en Afrique orientale, mais il faut cependant souligner que, hormis la première impulsion, l’implantation de l'Orthodoxie en Afrique de l'Est a été réalisée par les africains eux-mêmes sans aucune aide missionnaire extérieure.
Ce volume rassemble quatre-vingt-un sermons et discours prononcés de 2006 à 2009 par l’archevêque Macaire, métropolite du Kenya. Il donne un aperçu de l’énorme travail qui a été accompli sous son impulsion au cours des dernières décennies. Il y a soixante-dix ans, l’Orthodoxie n’existait pas en Afrique orientale ; aujourd’hui, un réseau de centaines de paroisses, ayant à leur tête un clergé autochtone, s’étend sur toute la longueur et la largeur de cette vaste région du continent africain. Ces écrits fournissent un témoignage de ce phénomène d’expansion remarquable et constituent une belle leçon pour les Églises orthodoxes présentes en Europe occidentale qui, bien que vivant dans un monde déchristianisé et en quête de spiritualité, sont totalement paralysées dans leurs activités missionnaires par un repli sur leurs identités nationales, culturelles et linguistiques.


 

L’archevêque Macaire du Kenya (dans le monde A. Tillyridès) est né en 1945 à Limassol (Chypre), où il a accompli ses études primaires et secondaires. Il a ensuite étudié la théologie à l’Institut théologique orthodoxe Saint-Serge de Paris (1968-1972) et a suivi parallèlement les cours des professeurs Jean Gouillard  à École Pratique des Hautes Etudes et Paul Lemerle au Collège de France. En septembre 1972, il a commencé des études de troisième cylce à l’Université d’Oxford sous la direction de Mgr Kallistos Ware, couronnées en 1976 par le titre de docteur en philosophie de l'Université d'Oxford. Il a mené ensuite pendant trois ans une recherche post-doctorale à l'Université de Louvain (Belgique). Les années suivantes, il a enseigné en tant que théologien laïc au Séminaire Saint-Barnabé de Nicosie et dans des écoles secondaires à Chypre, mais fut chargé, dès 1977, de fonder un séminaire à Nairobi au Kenya, dont il a été par la suite le directeur et où il a enseigné pendant quinze ans. Ordonné diacre, prêtre et évêque de Riruta en 1992, il a été élu, par le Saint-Synode du patriarcat d’Alexandrie, métropolite du Zimbabwe en 1993 et métropolite du Kenya en février 2002. En dehors du grec, qui est sa langue maternelle, il parle anglais, français, russe et italien, et peut également parler et lire de nombreuses langues africaines. Il est l’auteur de centaines d’articles théologiques et scientifiques, consacrés surtout à l’histoire des anciens Patriarcats et des Églises de Chypre et de Russie.

Le métropolite du Kenya Macaire est allé visiter une église orthodoxe en construction aux pieds du Mont Kilimandjaro 
on 20 September 2014

Après un voyage laborieux et pénible depuis le Kenya occidental, le métropolite du Kenya Macaire est arrivé dans la région du Kilimandjaro. Avec deux prêtres de la région, il a visité l’église en construction située exactement au pied de la montagne. Le métropolite avait consacré, en 2004, la première église dans le village d’Ilasit, dédiée à saint Jean Baptiste. La nouvelle église se trouve à la frontière de la Tanzanie. Le métropolite a remercié tous ceux qui travaillent dans la région, particulièrement les prêtres, anciens étudiants de l’École patriarcale. Peu avant de revenir à Nairobi, le métropolite a posé la première pierre d’une nouvelle église dédiée à saint Jean Chrysostome. 
S’adressant aux fidèles des deux tribus, Kikuyu et Maasaï, le métropolite a souligné que le message de l’orthodoxie est intemporel et dépasse les tribus et les langues. Le métropolite, lors de sa visite aux trois églises, a rappelé sa première visite, il y a trente ans, lorsqu’il était venu en tant que laïc faire connaissance des fidèles et les catéchiser. À cette époque, il n’existait même pas de route, que des sentiers, et il fallait un jour entier pour arriver au village, ce qui n’est plus le cas maintenant, lorsque l’on peut venir depuis l’École patriarcale jusqu’à Kilimandjaro en trois heures sur une route asphaltée. Il rappela aussi la première nuit dans la région où il avait dormi à même le sol, sur la terre et l’herbe. 
Le soir, les éléphants allaient et venaient et émettaient des bruits curieux. «Pour moi, inexpérimenté, leur présence, près de moi, m’effrayait et je ne pouvais dormir le soir» a-t-il rappelé. Avant de partir, le métropolite a rendu visite, dans sa maison, le vieux prêtre Romain, malade depuis des années. Le métropolite, après avoir prié, lui souhaita un prompt rétablissement. 
 
Interview de Père Phillip Gatari, prêtre orthodoxe du Kenya

Du coeur de l'Afrique Une entrevue avec le Père Phillip Gatari, et prêtre orthodoxe du Kenya P.Phillip Gatari récemment visité Moscou. Il était l'invité du monastère de Sretensky pendant deux jours, et a célébré la liturgie avec les frères et d’autres moines du Mont Athos en visite. Après les offices, ce pasteur joyeux nous a parlé de l'Orthodoxie au Kenya et de son travail en tant que directeur d'une école rurale.
P.Phillip Gatari. Divine Liturgie au monastère Sretensky. Photo: P.Ignace (Shestakov)

 Le Kenya n'est pas un pays riche, et les gens vivent une vie très simple ici, surtout dans les provinces. P.Phillip, le recteur de l'église de Saint-Antoine dans le village de Ishamara dans le centre du Kenya, ne fait pas exception. Il est très occupé, l'Orthodoxie est la confession dont la croissance est la plus dynamique au Kenya, et les baptêmes de masse dans les villages ne sont pas rares, avec au moins 50 à 70 personnes à la fois. 

 –  P.Phillip, parlez-nous de votre église. À quelle juridiction ecclésiastique appartient-elle? 

 – Notre église est dédiée à saint Antoine le Grand, qui a vécu en Egypte et est la tête du monachisme pour le monde entier. Nous appartenons à la juridiction du Patriarcat d'Alexandrie, et notre foi est l'Orthodoxie. Ma paroisse est située dans le diocèse du Kenya, et nous essayons de l'élargir et de l'augmenter. Nous n'avons pas une grande paroisse, autour de 300 personnes, parmi lesquelles environ 100 d'entre elles sont des paroissiens actifs.


Mgr Jonas, archevêque orthodoxe de l'Ouganda
 – Comment les Kenyans sont-ils venus à l'Orthodoxie?

 – L’Orthodoxie est parvenue jusqu’ ici à l'initiative de la population locale. Ils étaient à la recherche de la véritable Église. De retour en 1932, les Kenyans orthodoxes ont écrit une lettre au patriarche Meletios pour être reçus dans le Patriarcat d'Alexandrie, le patriarche leur a donné une réponse positive, mais il est décédé peu après. Les Kenyans ont de nouveau écrit une lettre, cette fois au Patriarche Christophe. En 1942, le métropolite Nicolas d'Axoum est venu à nous, supervisa tout, et en 1946, l'Eglise du Kenya a été reçue dans la communion avec le Patriarcat d'Alexandrie. Peu après, le mouvement de libération contre le régime colonial au Kenya, a commencé. C’était en 1952. Il y avait beaucoup de paroisses orthodoxes du côté des rebelles, et les pasteurs protestants comme les prêtres catholiques ont qualifié le soulèvement de rébellion de païens et de sauvages. Ils ont emprisonné les prêtres orthodoxes. Par exemple, le père George Arthur Kaduna, le premier évêque "noir" au Kenya, a passé dix ans en prison en même temps que le futur président du pays et chef de la tribu Kikuyu, Jomo Kenyatta. Le président a légué après sa mort, une parcelle de terrain pour la construction d'un séminaire orthodoxe, qui a ouvert ses portes en 1982. L'archevêque actuel de l'Albanie, Anastasios, a ouvert ce séminaire. Nous avons commencé avec des cours particuliers, le week-end, par l'étude de la Liturgie seulement, et maintenant le séminaire a atteint un niveau sérieux, nous pouvons attribuer des diplômes à des étudiants. Donc, cela fait maintenant partie de notre histoire. 

Cérémonie de remise des diplômes au «Séminaire III Makarios, Kenya» École ecclésiastique orthodoxe (ici)

– Comment êtes-vous personnellement devenu orthodoxe?

– Je ne suis devenu orthodoxe dans mon enfance qu’à neuf ans. Je n'avais pas été baptisé auparavant.

Vos parents sont-ils aussi orthodoxes ?  

Ils n'étaient pas croyants, mais plus tard, ils ont suivi les traces de leur fils et sont devenus orthodoxes. 

Bénédcition des fidèles, au monastère Sretensky. Photo: P.Ignace (Shestakov)
  – Qu'est-ce qui a été le plus important dans votre cheminement vers l'Orthodoxie, une personne, une école ou autre chose? 

–  Notre prêtre de paroisse. Il m'a influencé, dans mon village, dans notre église. J'étais un enfant alors. J'ai continué à aller à l'église aussi après avoir grandi. 

–  Parlez-nous de votre église. En quoi a-t-elle été construite ? 

–  Au départ, notre église a été faite d'argile, et c’est seulement plus tard qu’il y a eu un bâtiment en pierre. Mais nous n'avons pas d'iconographes pour peindre les fresques, et il est très coûteux d'embaucher des artistes de l'Europe. Par conséquent, nous avons uniquement les icônes que nous accrochons au mur, mais pas de peintures murales. Nous avons également eu une cloche, mais elle a été volée dans le clocher même.

–  J’aimerais en savoir plus sur la vie spirituelle dans votre paroisse : Les gens viennent-ils souvent se confesser et communier?

 –  Ceux qui en ressentent le besoin et se sont préparés eux-mêmes reçoivent généralement la communion chaque fois qu'il y a une liturgie. Mais bien sûr, si quelque chose les en empêche, ils ne communient pas. En général, nous essayons de parler avec ces personnes et de savoir quel est le problème. La confession avant la communion n'est généralement pas obligatoire. Cela dépend des personnes en particulier. Si quelqu'un vient et dit: «Je dois me confesser" , alors bien sûr nous prenons sa confession. Mais dans de nombreux cas, j'essaie d'envoyer la personne à un prêtre plus expérimenté pour se confesser. 

–  Quel genre de travail missionnaire se fait au Kenya, dans votre paroisse, et dans votre diocèse?

 –  Nous avons beaucoup de différentes sortes de travail missionnaire. Il existe des programmes pour la jeunesse, des programmes pour les femmes, des programmes pour des confréries masculines. Nous avons des classes d'école du dimanche. Il existe également des programmes éducatifs destinés au travail à l'école secondaire et les classes élémentaires. Dans les écoles laïques, nous essayons aussi de garder une orientation chrétienne. Je suis très fier du fait qu'il y a une école secondaire orthodoxe dans notre paroisse qui a été fondée par l'Église, mais nous y acceptons tous les enfants, peu importe leur confession. Nous travaillons selon un programme d'enseignement public qui est appliqué dans toutes les écoles au Kenya. Ce programme est utilisé partout, même dans les écoles privées : le cours est de quarante minutes, il doit y avoir huit cours par jour, ce sont des enseignants qualifiés qui y œuvrent, et tout à l’avenant. L'éducation est sous contrôle gouvernemental. À ce jour, nous avons 65 élèves, c’est en partie le résultat de notre travail missionnaire de même le directeur de notre école, et les élèves. Lorsque j'ai été affecté à cette paroisse il y avait une parcelle de cinq acres ( un peu plus de 2 ha) de terre prévus pour une école. Cela avait été abandonné et depuis dix ans, il n'y avait rien, aucun bâtiment, rien. Maintenant, avec l'aide de Dieu il y a une école, avec des salles de classe et desbureaux. Dans l'église, nous essayons d'utiliser les langues locales. Les sermons sont également en langue locale. Mais dans les écoles on utilise l'anglais dans tout le Kenya. L'ensemble de la population parle anglais.


 P.Phillip Gatari et hiérodiacre Séraphins, Monastère Sretensky. Photo: hiéromoine Ignace (Shestakov)

–  A votre avis, est-ce que l'Orthodoxie a un plus grand avenir encore au Kenya? 

–  Si nous avons une gouvernance sage et que nous nous fondons sur les populations locales, en suivant leurs besoins, et en étant leurs partenaires, alors nous avons un grand potentiel. Notre mission doit englober de nouveaux groupes ethniques.


Metropolite Jeronymos de Mwanza

Vasily Tomachinsky spoke with Fr. Phillip Gatari
Photos: Hieromonk Ignaty (Shestakov)

Sources :
Pravoslavie.ru
Icone des saints africains de La Fraternité de St. Moîse Le Noir

Bénédiction de la première église orthodoxe dédiée à saint Germain d’Alaska au Kenya


Orthodoxie.com

Le 15 février 2015, le métropolite du Kenya Macaire, accompagné par l’évêque de Nitrie Néophyte et encore trente prêtres de la tribu des Nandi, a procédé à la dédicace de la première église orthodoxe en Afrique, dédiée à saint Germain d’Alaska. La nouvelle église est située près du lycée orthodoxe dans un village de la région des Nandi. Des milliers de fidèles orthodoxes ont assisté à la cérémonie et ont participé activement tant à celle-ci qu’à la Liturgie elle-même, en chantant tous les hymnes liturgiques. Était également présent le donateur de l’édifice, qui est prêtre et professeur en Alaska. Celui-ci a offert à la paroisse une icône de saint Germain avec un fragment des reliques du saint. À cette occasion, le métropolite a également ordonné quinze lecteurs originaires de la région. 

Epitaph orthodoxe à Kibera, le Vendredi Saint 2015 (photo ici).
 

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